I 13.04.23 I CHIGUECKY NDENGILA

Sans grande surprise, on retrouve en France peu d’études sur le racisme et les inégalités au travail directement liées aux origines alors même que c’est un phénomène aussi ancré que les inégalités liées au sexisme. Pourtant, comme en témoigne vos nombreux témoignages et notre vidéo spécial racisme au travail, le milieu du travail n’est pas immunisé contre le racisme ni pendant la phase de recrutement ni pendant la prise de poste. Zoom sur quelques chiffres clés et récents qui illustrent les discriminations raciales qui persistent dans le marché de l’emploi.

1. L’origine ou la couleur de peau perçue comme le critère le plus discriminant

L’origine ou la couleur de peau est perçue comme le critère le plus discriminant, devant l’état de santé ou le handicap, l’apparence physique et l’âge.

Source : 13e baromètre de la perception des discriminations dans l’emploi (2020)

2. Des opportunités de carrières affectées par le racisme

Selon une étude menée par Glassdoor en septembre 2022 auprès de 1000 employé·es, 2/ 3 des répondant·es estiment que les opportunités de carrière des employé·es sont affectées par la discrimination raciale et ethnique.

3. Des inégalités salariales selon l’origine 

Les immigré·es ont des salaires moindres que les personnes sans ascendance migratoire. À niveau de diplôme et d’expérience égal, les écarts inexpliqués de salaire sont les plus importants pour les immigrés originaires d’Afrique subsaharienne, puis du Maghreb et d’Asie du Sud-Est. 

Source :  Insee Emploi, chômage, revenus du travail Édition 2019

Crédit photo: NFT CAR GIRL

4. Des situations professionnelles plus précaires

Par rapport aux personnes sans ascendance migratoire, ce sont surtout les personnes originaires du Maghreb, d’Afrique subsaharienne et de Turquie qui connaissent les situations professionnelles les plus défavorables, avec un risque plus élevé de chômage, des emplois plus précaires ou moins bien rémunérés.

Source : Insee Emploi, chômage, revenus du travail Édition 2019

5. Une perception différente selon la tranche d’âge

68% des 18-34 ans considèrent que les personnes sont souvent ou très souvent discriminées en raison de leur origine, de leur couleur de peau ou de leur nationalité, contre 46 % pour la population active globale.

Source : 14e baromètre de la perception des discriminations dans l’emploi (2021) 

Crédit photo: Christina @ wocintechchat.com

6. Le CV et le premier entretien : des étapes déterminantes

Les deux moments où le critère de l’origine sociale a un impact sur le recrutement et la carrière selon les recruteur·euses sont l’examen du CV et le premier entretien.

Source : Étude de l’association A Compétence Égale en partenariat avec Monster (2023)

7. Des inégalités qui conditionnent l’avenir

Pour près d’1 répondant·e sur 2, (recruteur·euses et candidat·es à l’emploi/salarié·es), l’impact lié à l’origine sociale se répercute ensuite tout au long de la carrière.

Source : Étude de l’association A Compétence Égale en partenariat avec Monster (2023)

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